La robotique dans les services domestiques
L'évolution des robots
Aujourd’hui, les robots domestiques servent surtout pour le ménage et l'entretien. Ces robots personnels exécutent de manière autonome leurs tâches dans le foyer ou, pour les robots plus évolués, ont une relation directe avec les occupants, sans nécessiter de services complémentaires distants pour effectuer ces tâches et missions de base. Au cours de l'histoire, l’Homme a inventé et construit trois types de robots qui révèlent les progrès technologiques considérables de la fin du XXème siècle à nos jours.
Le premier type de robot apparu correspond aux automates. Ils sont la plupart du temps programmés à l'avance et permettent d'effectuer des actions répétitives. Ils sont notamment utilisés dans la production de biens et services marchands mais aussi dans la production de services domestiques avec par exemple tous les robots ménagers tels que les batteurs en cuisine.
Le second type de robot sont, contrairement aux automates, équipés de capteurs de température, photoélectronique, à ultrasons, ce qui leur permet d’être plus autonomes, efficaces et d’effectuer des actions plus complexes. Le premier robot à usage domestique de ce type est le fameux aspirateur robot lancé il y a bientôt 14 ans par la société Américaine Irobot et ses célèbres Roomba. Il peut éviter les obstacles et suivre une trajectoire. Les robots tondeuses à gazon, qui ont fait leur apparition en 2011, sont utilisés dans les jardins et les terrains de golfs à partir du printemps 2012. Le robot Windoro, laveur de vitres, est ensuite arrivé sur le marché en 2012.
Ces robots, capables d'effectuer des tâches ménagères pénibles, ont permis de remplacer efficacement l’Homme dans le foyer. Leur principal atout est leur capacité à s’adapter à leur environnement, mais ils nécessitent un investissement plus importants. Ces robots compléments du ménage ont en effet un coût relativement important : de 200 à 800 euros pour les aspirateurs, de 1.000 à 10.000 euros pour les tondeuses et 500 euros pour le laveur de vitres, sans compter les éventuels coûts d'entretien. Ils ne sont donc pas accessibles à tous les ménages.
Les robots du dernier type disposent d'une intelligence dite "artificielle" et reposant sur des modèles tels que les réseaux de neurones. C’est principalement le degré de complexité des situations qu'ils sont aptes à analyser et des décisions qu'ils prennent qui les différencient de leurs prédécesseurs. En effet, ils s’appuient sur un apprentissage de leurs erreurs comme peut le faire l'être humain. Il ne faut cependant pas entendre qu’ils ont une intelligence supérieure ou égale à celle de l’homme car ils n’ont pas la même faculté d’adaptation et de prise de décision. Néanmoins certains sont très performants comme Mahru-Z, le robot humanoïde créé par les scientifiques coréens du Korea institute of science and technology (Kist) capable de faire le ménage, de mettre le linge dans la machine à laver et même de réchauffer les plats au micro-onde. Mahru-Z peut identifier de manière autonome les différents objets afin déestimer le travail qui doit être réalisé.
Ci-contre : photographie du robot aspirateur Roomba.
La libération de la femme
L’essor de la robotique a facilité la libération de la femme au XXème siècle en lui permettant de diminuer son temps consacré aux tâches ménagères.
En effet, des robots peuvent désormais accomplir les tâches ménagères effectuées dans la plupart des foyers par la femme plus que par l’homme. La femme a donc pu dégager plus de temps pour s’adonner à de nouvelles activités ou à plus travailler. Par exemple les robots ménagers utilisés pour la cuisine sont apparus sur le marché au début des années soixante dans un contexte de féminisation de l’emploi. Leur facilité d’utilisation et leur prix de plus en plus bas ont permis de les élever au rang d’ustensile indispensable dans un foyer. On peut par exemple citer l'entretien du linge, qui a commencé par être lavé et battu à la rivière durant des heures, puis dans les lavoirs publiques, et finalement à la maison, mais cela prenait toujours un temps considérable. Aujourd'hui, des robots tels que la machine à laver et le sèche-linge ont permis aux individus, en l'occurence les femmes, de passer un temps négligeable sur ces tâches, et donc d'en accorder plus à d'autres activités. On peut également citer les fameux robots aspirateurs qui ne sont pas encore tout à fait au point, mais dont le développement pourrait alléger encore davantage le poids des tâches ménagères dans la vie des individus.
Ci-contre : prototype du robot HRP-2 JSK en développement à Tokyo et capable de faire la vaisselle et le ménage.
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La domotique
La domotique, terme qui désigne l’ensemble des techniques visant à intégrer à l'habitat tous les automatismes en matière de sécurité, de gestion de l'énergie, et de communication, devrait bouleverser nos habitats et ainsi nos habitude de vie. Avec la démocratisation des nouvelles technologies nous sommes de plus en plus connectés à notre domicile, et c’est ce que la domotique cherche à développer. Elle peut avoir des effets très positifs car elle permet de répondre à la situation de dépendance de nombreuses personnes âgées qui seraient ainsi connectées à des cabinets médicaux par de multiples capteurs et caméras, et qui verraient le nombre d'efforts à effectuer dans leur vie quotidienne sensiblement diminuer. La domotique également améliore le confort des habitants car les appareils électroménagers sont connectés entre eux et se transmettent des informations et les individus peuvent de leurs appareils électroniques comme leur smartphone surveiller et commander ce qu’il se passe chez eux. Cependant des scientifiques essaient de prouver que tous ces équipements peuvent émettre des ondes électromagnétiques mauvaises pour le cerveau, mais aucune étude n'a encore prouvé que la mise en place de maisons connectées pourraient avoir des effets néfastes sur l'organisme.
Ci-contre : schéma présentant les domaines de l'habitat pouvant être connectés au réseau domotique.